A-Khelil: Quelle école, pour quelle société de demain!

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Quelle école, pour quelle société de demain !

 

                                                                                         

Abdelkader KHELIL*

Il est tout à fait rassurant, qu’au plus haut niveau de l’Etat l’on puisse enfin admettre, que l’école des générations des récitants, dressés et formatés dans l’esprit de la soumission à l’ordre établi, est loin d’assurer un avenir prospère à nos enfants, dans un monde de plus en plus attentif aux libertés individuelles et régi par la recherche de nouvelles performances technologiques.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                       

Cette vérité, longtemps cachée comme un secret de Polichinelle méritait pourtant qu’elle soit fortement soulignée. Cela a été fait par le Premier Ministre à l’occasion du conclave des cadres de l’éducation nationale et c’est là certainement, un point positif qui suggère cependant, l’ouverture d’un débat interactif élargi à l’ensemble des acteurs de notre système éducatif sans exclusive ! Comment en serait-il autrement, lorsqu’on sait que l’école, cette « citadelle républicaine », censée dispenser le savoir, a été prise d’assaut et squattée par des indus occupants, aux idéologiques malsaines ? C’est ainsi, qu’à défaut de reproduction des élites en nombre suffisant et dans les standards internationaux, notre société ne pouvait être que retardée dans sa marche vers le progrès, d’où l’incertitude quant à son arrimage dans l’évolution de son siècle. Oui, il faut le dire très franchement et sans détour, la conspiration contre l’école de la citoyenneté, a commencé très tôt. Les enseignants, sous l’emprise de leur tutelle et idéologiquement encadrés, n’y sont pour rien, bien qu’il faille reconnaitre, que bon nombre parmi eux, reste insuffisamment formés et peu préparés à l’exercice de leurs fonctions. Nul ne peut nier aujourd’hui, que la faillite du système éducatif est bien le fait des néo-bââhsistes des premières années de l’indépendance ! Ces prédicateurs de l’arabité du dialecte égyptien et autres déclinaisons orientales s’employèrent à chasser leurs concitoyens lettrés et généralement bilingues, en les remplaçant massivement par ce tout venant de pseudo-enseignants venus de ces pays arabes « frères », tel ce renard par l’odeur alléché, de la fable de Maître Lafontaine. Cette stratégie de « purification » du corps social, dans la perspective de sa soumission et son asservissement, a atteint le stade de l’irréversibilité, avec le coup de force opéré pour l’éviction de cet honorable Ministre de l’éducation que fût, Mostafa LACHERAF, cet homme d’Etat émérite, auteur de l’ouvrage : « des lieux et des noms », qui scrute les entrailles des terroirs de cette Algérie profonde, pour mettre en valeur les diversités de notre pays-continent et de notre identité plurielle, longtemps perçue comme objet de division et non, comme richesse nationale. L’école à laquelle rêvait  cet illustre personnage et authentique militant des causes justes, était celle de l’esprit cartésien et de l’excellence. Elle avait pour objectif, la formation dans le bilinguisme, des femmes et des hommes acquis à la cause de la citoyenneté, dotés d’une personnalité authentiquement algérienne, d’un esprit d’analyse et de synthèse, d’un libre arbitre et d’une opinion autre, que celle dictée par la Mouhafada de « Ain El Makan » qui pensait donner des leçons et des sueurs froides aux Présidents Américains, après avoir condamné l’impérialisme ! L’école de ce grand Monsieur, auteur de cet autre ouvrage sur : « l’Etat/Nation », n’était pas aussi, celle de ces mutants, de ces esprits moyenâgeux adeptes des frères musulmans d’hier, devenus par la suite des intégristes radicaux de toutes tendances et options confondues. Quel dommage pour cette Algérie qui a été déviée prématurément de son élan et de sa trajectoire de progrès, dés la fin des années 70 ! Elle aurait pu être, sans l’effet maléfique de ces apprentis sorciers avides de pouvoir, d’un niveau tout au moins égal à celui de la Turquie, de l’Espagne ou du Portugal d’aujourd’hui, si son intelligentsia, n’avait pas était marginalisée et muselée par l’article 120, comme pour retarder l’émancipation de notre société, dont le statut a été réduit à la seule fonction de voter et d’applaudir, ceux qui veillent à sa destinée, sous la bénédiction de l’Etat providence ! Honte à vous esprits fossoyeurs de ce pays merveilleux, que vous avez dépouillé de  ses richesses et fait fuir, une grande partie de sa matière grise, pour en faire votre chose, et ce centre d’intérêt de vos fantasmes et de votre boulimie ! L’histoire retiendra que vous avez été de tout temps, la source des malheurs de notre Nation et son cauchemar ! Sachez, qu’il y a bien une justice divine ! Songez-y ! De par votre faute, et non celle du corps enseignant, devenu ce « mouton noir » qu’on accuse à tort et à travers, notre système éducatif est malade à en mourir, d’où l’urgence dans sa réanimation. Ceci pour dire, que sa restauration matérielle ne saurait suffire ! Ce n’est malheureusement pas, qu’une affaire de déficit en classes, en cantines, en chauffage, en transport, ou de disponibilité d’ouvrages et de postes budgétaires, comme rabâché à chaque rentrée scolaire, comme pour masquer l’ampleur de l’échec scolaire ! Si ce n’était que cela, l’on peut dire sans hésitation, que ces insuffisances peuvent être comblées, dés lors que des programmes ambitieux sont déjà en voie d’achèvement ou en cours de réalisation ! Le problème est malheureusement celui d’un système éducatif qui navigue à vue, par touches successives, sans cap ni horizon et qu’on rafistole, tel un ravalement de mur de façade, sans prendre le soin de consolider ses fondations et sa structure ! Il est par conséquent, celui de l’absence d’un projet de société, sans lequel notre système éducatif continuera à évoluer dans l’incertitude du lendemain ! Il faut être sérieux dans notre évaluation, parce que les gens ne sont pas dupes ! Il s’agit de l’avenir de nos enfants et du devenir de notre société et notre jugement doit être par conséquent, impartial ! Dans la réforme du système éducatif, tout doit commencer par cette question qu’on doit se poser à haute et intelligible voix, et sans arrière pensée : quelle école nous voulons, pour quelle société de demain ? Pour y répondre correctement, Il s’agira de mettre les intérêts des générations futures au-dessus de tout, en sachant que c’est la configuration du monde de demain, qui déterminera les contours du projet de l’école à laquelle aspirent, tous les parents soucieux de donner à leurs enfants, la meilleure éducation possible ! Dans un précédent article, paru sur le Quotidien d’Oran, le 27 août 2013, j’avais évoqué non sans une réelle nostalgie, je dois l’avouer, cette école d’hier de la citoyenneté et celle d’aujourd’hui, de nos espoirs déchus, sans en faire pour autant, un conflit de générations, juste pour donner une idée à nos enfants, sur ce qu’était l’école de leurs parents. Il est bien évident, qu’après cela, il fallait cette fois-ci parler de l’école de demain, qui devra réserver à nos concitoyens une place honorable, dans un monde fait de compétitivité et de challenge. Cette école à laquelle aspire toute société déterminée à se frayer un chemin dans la voie du progrès, est déjà aujourd’hui, celle de ces pays qui ont  atteint le stade de la performance. C’est dire tout le retard que nous avons pris sur les autres et tous les efforts qu’il faudra consentir, pour tenter de corriger la trajectoire de notre système éducatif, non pas seulement par l’allègement du cartable, ce qui relève tout simplement du bon sens, mais surtout, par la recherche de meilleures performances. Chercher à comprendre les secrets de la réussite des autres, c’est espérer  pouvoir en tirer quelques enseignements utiles, qui puissent éclairer les décideurs en charge de ce dossier vital pour l’avenir de notre société.

REGARD SUR LES SYSTEMES EDUCATIFS  LES PLUS PERFORMANTS DANS LE MONDE!

Tous les 3ans, le Programme International pour le Suivi des Acquis des élèves (PISA) sort son étude sur les performances des systèmes éducatifs du monde entier, où sont mesurées chez les élèves : la compréhension de l’écrit, la culture mathématique et la culture scientifique. Dans le Top 10 de l’étude réalisée en 2009, la ville chinoise de Shangaî, hors classement, arrive en tête. Elle est suivie par la Finlande, Singapour, la Corée du Sud, le Japon, le Canada, la Nouvelle Zélande, l’Australie, les Pays bas, la Suisse et l’Allemagne. Pour mémoire, la France, source d’inspiration de notre système éducatif par bien de ces aspects, n’arrive qu’à la 20ème place. Ce n’est pas un hasard si la ville chinoise est classée première au monde. Il faut savoir, qu’en chine, l’école commence à 7h et se termine aux alentours de 20h30. Il y a une rupture entre les deux repas qui se prennent vers 12/13h et vers 17h30. Les élèves font leurs devoirs à l’école, après le repas du soir et pratiquent aussi le sport, la gymnastique et la relaxation, en plus des cours classiques. A l’école chinoise, la danse est une matière de même importance que les maths ou l’histoire. La réussite de cette école bien qu’épuisante pour les élèves, tient au fait, que ceux qui font des études se savent privilégiés et font tout pour bien travailler. Pour ce qui concerne la Finlande qui obtient régulièrement les meilleurs résultats à l’échelle mondiale, le système éducatif est perçu comme égalitaire et efficace. L’éducation et  la cantine sont gratuites pour les écoles primaires et secondaires. Durant toute la durée de l’école fondamentale, c'est-à-dire de 7 à 16 ans, toutes les fournitures sont données gratuitement aux élèves, par les établissements scolaires. De même, les élèves qui habitent au-delà de 5Kms de l’école, peuvent demander le remboursement de leurs frais de transport. Ceux en difficultés d’apprentissage peuvent aussi bénéficier, au sein de leurs établissements, de l’aide d’un professeur spécialisé. Le succès mondial de l’école finlandaise, tient à la mise en avant de la responsabilité précoce des élèves, à l’absence de stress dans un système qui ne connait pas le redoublement et à la formation de qualité des enseignants. Dans le même ordre d’idée que pour l’école chinoise, les systèmes éducatifs de Singapour, de la Corée du Sud et du Japon sont eux aussi, hallucinants en termes de rythmes scolaires. Entre les cours classiques, les cours du soir et la pression sur les élèves dès le plus jeune âge, c’est une véritable culture du travail qui est inculquée aux écoliers. D’une manière générale, l’Asie se positionne en championne de l’enseignement scolaire dans la mesure où les enfants de 10 ans, dominent en lecture, en sciences et en mathématiques. Le système de la Nouvelle Zélande 6ème dans le classement, met en avant les qualités des enfants et leur apprend les fondements d’une société, à savoir : le respect de l’autre et l’écoute, tout en s’amusant et en travaillant. Sans charger les programmes, des cours sont aménagés, afin de permettre aux élèves de découvrir différentes activités, telles : la cuisine, la menuiserie, la photographie et autres. L’école canadienne quant à elle, est celle de la convivialité, de la cordialité, des relations humaines et de la bonne humeur. Elle est aussi, celle du contrôle continue et non du bachotage. Elle a pour objectifs de développer le sens de la communication, le goût pour le travail, d’apprendre à appréhender la vie et de prendre confiance en soi. Les notions de « travailler dur » ou de « s’accrocher pour passer un examen » ne sont pas très canadiennes. Les élèves disposent de suffisamment de temps l’après-midi, pour faire du sport  et autres activités, sans être sur les « rotules » le soir. Tout se fait à l’école, y compris les devoirs. Le système éducatif canadien, est à la recherche de la mise en valeur de l’individu, dés lors qu’il apprend aux élèves à s’exprimer, à trouver leur chemin, en leur faisant prendre conscience qu’ils sont des êtres humains dotés d’une intelligence et qu’ils sont en mesure de construire leur vie. La prise d’autonomie semble être le maître mot des objectifs principaux de ce système. Il est à l’opposé de l’école américaine, lieu du « toujours plus » du plus grand et du plus fort en tout, pour ne pas déroger à la ligne directrice du « va-en-guerre ». Ce système musclé de l’oncle Sam, qui ne figure pas dans le Top 10, ressemble plus à une partie de poker qui favorise l’élite, où les dominants laissent peu de place aux dominés. L’expérience a montré que le produit de la culture yankee  donne la suprématie à la force, et forme des esprits arrogants qui menacent durablement la paix dans le monde, quand ils sont au pouvoir. Dans le système éducatif  australien qu’on classe à la 7ème place dans le classement mondial, l’excellence et l’équité sont indissociables. Dans ce système des plus performants, chaque enfant a le droit d’aspirer aux meilleurs résultats et l’étendue du pays n’est nullement un handicap, où même les enfants des éleveurs de moutons sont scolarisés à distance, par un système radio. Cette expérience pourrait présenter un certain intérêt chez nous, pour élever le niveau d’instruction des populations nomades, des Hauts-Plateaux et du Grand Sud ! Le système néerlandais est à dominante écoles privées, même s’il y a des directives nationales et un Ministère de l’éducation. Les écoles travaillent davantage à l’autonomie et à la créativité de l’enfant. Les élèves commencent l’école à 4 ans et la quitte à 12 ans. A la fin de ce cycle, ils doivent passer un examen national qui décide en grande partie de leur orientation. Plus de 60% des élèves rejoignent la formation professionnelle. La Suisse, 9ème à l’échelle mondiale, peut elle aussi se targuer de très hauts standards en ce qui concerne l’éducation publique. Ce petit pays par la superficie, ne disposant d’aucune matière première en quantité, compense son handicap par la formation de la matière grise, pour assurer sa prospérité.

Le niveau d’études est dit-on, plus élevé qu’en France, et la plupart des gens continuent à se former tout au long de leur vie. Le système éducatif allemand quant à lui, repose sur le concept qui consiste à associer l’acquisition du savoir au développement de l’individu. L’enfant doit grandir et se développer à son rythme et en fonction de ses talents individuels. L’accent est plus mis sur l’épanouissement de la personnalité de l’enfant et son autonomie, que sur la transmission du savoir. La méthode de travail en petits groupes, sans craindre le chahut en classe, a pour but d’inciter les élèves à développer leur propre opinion, à être critique et à défendre leur point de vue dans une discussion, tout en respectant l’avis de l’autre. Ce système éducatif réserve une place prépondérante à la démocratie, au respect de l’environnement, à la santé  et à l’ouverture de l’esprit sur le monde. De même, qu’un intérêt particulier est accordé à l’apprentissage des langues étrangères, à partir du moment, où la communication au niveau international devient un enjeu primordial. Ce qui est visé en fait, c’est de former des enfants équilibrés aptes à vivre au sein d’une collectivité. Cet idéal éducationnel, est tout à l’opposé de la culture française, qui a tendance à voir dans l’enfant, l’adulte futur et à le traiter comme tel. Cela est un peu vrai pour nous, puisque nous avons hérité d’une grande partie de ce système français et de ses valeurs.

    GRILLE DE LECTURE ET ENSEIGNEMENTS TIRES POUR  LA MODERNISATION DE NOTRE SYSTEME EDUCATIF

Ce qu’on peut dire sur la base de cette présentation sommaire, qui n’a nullement la prétention d’être une étude comparative sur les systèmes éducatifs à travers le monde, c’est que chacun d’eux a ses avantages et ses inconvénients et ne saurait être par conséquent, totalement transposable d’une société à une autre, sans risque de son rejet, telle une greffe sur un corps étranger. Mais l’on doit savoir que tous ces pays du Top 10 tirent leurs performances de la qualité de leurs enseignants. Le secret de la réussite réside donc, dans l’incitation des personnes les plus compétentes à devenir instituteurs et professeurs, ce qui n’est malheureusement pas le cas chez nous, où on a  pris la mauvaise habitude de combler le vide par du tout venant, au nom de l’emploi jeunes, et de surcroît, selon la formule du recrutement sur le filet social. Oui, nous avons tendance à oublier qu’une mauvaise décision dans le choix des enseignants peut se traduire par 30 années au moins, de mauvaise qualité, et par un retard considérablement qu’on continuera à prendre sur les autres. Il faut donc savoir, qu’il existe une corrélation étroite entre la performance d’un système éducatif et celle de son corps enseignant. Cela devrait être, un des axes fondamentaux sur lequel devra reposer la modernisation de l’école algérienne. La recherche de la qualité est d’autant plus cruciale, que dans le monde d’aujourd’hui et plus de demain, l’on doit chercher à garantir l’égalité des chances et à assurer la réussite de tous les élèves, par l’acquisition d’un socle commun (maîtrise de la langue nationale, mathématiques, pratique des langues étrangères, technologies de l’information et de la communication, culture humaniste).

L’on devrait aussi, favoriser l’insertion professionnelle des jeunes, comme cela se fait dans tous les pays, y compris les plus avancés, à l’exemple de la Hollande, de la Suisse et de l’Allemagne. A ce sujet, je dois rappeler que notre école à un contentieux, pour ne pas dire, une dette à régler à la rue qui a accueilli les élèves qu’elle n’a pas su intéresser et retenir. La récupération de ces jeunes par les différents dispositifs d’apprentissage revisités aux plans de leur contenu pratique et de leurs mesures incitatives, y compris ceux de la défense nationale, est le premier pas à faire en direction de l’école de la deuxième chance. Il faut aussi dire, que la notion de réussite est tout à fait relative et qu’elle peut être, de type intellectuel, professionnel ou artistique. C’est à chacun son rythme et selon ses aptitudes, d’où la nécessité dans la mise en place d’un système performant d’orientation, dés le collège. Il s’agit de distinguer les élèves qui doivent aller à la formation professionnelle, de ceux aptes à suivre des études universitaires et les surdoués qu’on devra orienter vers les écoles d’excellence, et notamment les écoles normales. Dans une phase transitoire, l’on doit procéder à un recrutement judicieux de licenciés et de magisters au chômage, dont la perspective d’en faire des enseignants de qualité, à partir de leur mise à niveau, selon les standards pédagogiques en vigueur dans les pays dits performants. Ce n’est qu’à partir de là, quand pourrait asseoir progressivement, la notoriété de notre système éducatif. Il est vrai qu’on n’a pas les mêmes niveaux de perception que les sociétés modernes, sur la question de l’éducation, mais pas seulement, et qu’on n’a pas les moyens humains qui puissent nous permettre de tendre vers la performance, qui s’obtient par le sacrifice des élèves et des parents, ainsi que par la qualité de l’enseignement. Mais il est possible, comme premier objectif, de réduire considérablement les écarts qui nous séparent des pays avancés, et tout au moins, ceux de la Méditerranée du Sud ! Nous avons en ces écoles fermées à partir de 17h, une infrastructure appréciable pour l’accueil d’un nombre considérable d’élèves en difficultés, auxquels on pourrait assurer des cours gratuits de soutien, et à tous ceux qui souhaitent faire leurs devoirs avec l’assistance d’enseignants, à recruter parmi les licenciés en chômage ou ceux en exercice, disposés à améliorer leurs situations matérielles ! Nos enfants pourraient aussi faire du sport, de la musique et autres activités culturelles et artistiques l’après-midi, après leurs devoirs, soit au niveau des écoles ou des infrastructures de proximité, des secteurs de la jeunesse et de la culture. Il s’agit  de débloquer les moyens nécessaires et faire en sorte, que la fonction publique ne soit pas trop stricte, dés lors, qu’il s’agit là, de l’avenir de toute une Nation ! Oui c’est de cette manière, qu’on peut soustraire nos enfants au danger de la rue, tout en optimisant l’utilisation des infrastructures. C’est là, une opération tout bénéfice pour la société ! Il suffit tout simplement de considérer que la question de l’éducation est l’affaire de tous. Ceci d’autant plus que nos enfants devraient apprendre les fondements d’une société basée sur les principes du vivre-ensemble et le respect de l’autre, tout en ayant sa propre personnalité. Tel est l’enjeu pour l’Algérie de demain, dont les citoyens doivent disposer d’un esprit critique à l’égard de leurs gouvernants et d’une opinion propre, qui leur permettra, en tant qu’êtres émancipés, d’exercer leurs droits à la citoyenneté.                                                                                                *Professeur

                                                                                     

                                                                                                        

  

   

PUBLICATION DU Pr KHELIL .2

Curieux endroit qu'a choisi le Pr KHELIL pour situer le déroulement de son histoire. Ce choix en réalité n'est pas fortuit: ce phénomène de la file d'attente révèle l'un des malaises chroniques que ressent le citoyen algérien. Pour les deux acteurs de ce roman ce lieu constitue l'observatoire idéal pour scruter, observer et sentir physiquement le resenti de ce malaise social. Le dialogue des deux amis, l'un agronome l'autre journaliste, passe en revue tous les problèmes qui empoisonnent la vie quotidienne de l'algérien. Dans l'épilogue l'auteur propose des solutions basées sur des études scientifiques qui doivent accompagner une réforme en profondeur de notre système socioéconomique et donc politique. Comme d'habitude chaque publication du Pr KHELIL constitue une nouvelle contribution positive  au débat national.A.B

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