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HOMMAGE A Mohammed OULD KABLIA  

Le jeudi 29 aout 2013 nous quittait Mohammed OULD KABLIA, Moudjahed, grand serviteur de l’état et ancien élève de notre lycée. Pour honorer sa mémoire, nous vous présentons sa biographie

Biographie de Mohamed OULD KABLIA

Mohamed Ould Kablia est né le 6 mai 1932 à Tanger où son père exerçait depuis deux années, la fonction d’officier de la garde du sultan Mohamed V. Il fait avec son frère Dahou et sa sœur Zoubida des études primaires dans cette ville avant le retour à Mascara de toute la famille en 1940 au lendemain de la déclaration de guerre entre l’Allemagne et la France.

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Ahmed TAHAR-

Ahmed Tahar. Benguennoun: poète populaire de la plaine de Ghriss

2013, 264 pages, ISBN; 978-9961-813-56-0

 Présentation

C’est en parcourant la bibliographie qu’Abdelkader Azza (1905-1967) a donnée à la fin de son anthologie bilingue consacrée au poète Mestfa Benbrahim[1], que nous avons pris connaissance, pour la première fois, de l’existence de notre ouvrage ci-présent. Benguennoun, poète populaire de la plaine de Ghriss y est non seulement cité comme référence, mais il est aussi largement utilisé dans l’étude et apparaît souvent dans l’appareil critique[2]. Ce qui prouve, s’il en était besoin, qu’Azza avait travaillé sur un exemplaire de ce manuscrit en sa possession. Notre curiosité ayant été ainsi éveillée, nous n’avons plus cessé, depuis ce jour, de rechercher ce mémoire inédit[3], en Algérie,  mais sans succès. Bien des années après, il nous a fallu un séjour scientifique à Aix-en-Provence, en 2005, et des recherches au CAOM pour le découvrir, presque par hasard, parmi un ensemble de documents du Gouvernement Général[4].

Le manuscrit 

Notre manuscrit se présente sous la forme d’un ensemble de 38 feuilles, en papier d’emballage[5] légèrement brillant, cousues en un cahier unique dont les pages sont numérotées de 1 à 148. Une page, la numéro 98, est bissée. L’écriture, très soignée, est faite à la plume et à l’encre bleue. La page contient une moyenne de 25 lignes. Le manuscrit est assez lisible dans l’ensemble, sauf en quelques endroits où l’encre s’est effacée. Des tâches de moisissure commencent à gagner certaines parties du manuscrit. En guise de couverture, il est simplement enveloppé dans une grande feuille de papier, probablement du papier d’emballage aussi, de couleur ardoise, sur laquelle nous lisons, écrit au crayon bleu, sur ce qui fait office de 1ère de couverture : « Prix de traduction, 1942 ». Et à l’encre bleue, sur la 4ème de couverture : « Exp. Azza Prof. Collège Laperrine- Sidi Bel-Abbès, Gouvernement général de l’Algérie (Direction des Affaires musulmanes) Alger ». Le nom de Abdelkader Azza, au lieu de celui d’Ahmed Tahar (1905-1981), auteur du manuscrit, tendrait à suggérer que cette couverture était primitivement celle du manuscrit de Azza sur « Mestfa Benbrahim » qui a été renvoyé, sur sa demande à l’auteur[6]. Ce manuscrit est accompagné d’un ensemble de lettres et documents qui vont nous aider à retracer les circonstances qui ont entouré l’obtention, en 1942, du « Prix de traduction de l’Algérie » par ce mémoire.

L’histoire : Le « Prix de Traduction de l’Algérie »

Pour décrire la genèse de ce prix en le replaçant dans son contexte politique, culturel et scientifique nous devons remonter à l’année 1941[7] : au niveau politique, la France est défaite, et nous sommes en pleine période de ce que l’on a appelé le « vichysme colonial », après la signature de l’armistice par Pétain le 17 juin 1940 et l’appel de de Gaulle du 18 juin, censuré à Alger. Le PPA, qui a refusé de rejoindre l’ « union sacrée », est dissous le 26 septembre 1939, ses dirigeants jugés et condamnés, tel Messali Hadj qui écopera de 16 ans de travaux forcés et de 20 ans d’interdiction de séjour.

A l’Université d’Alger,   Georges Hardy (1884-1972), ancien directeur de « l’école coloniale », est appelé au rectorat en remplacement de Pierre Martino. Augustin Berque (1884-1946), qui est nommé directeur des affaires musulmanes au GG[8], écrit dans son « Esquisse d’une politique musulmane »(1941)[9] : « Ne laisser aucune supériorité intellectuelle ou sociale se révéler sans l’absorber ou la neutraliser aussitôt de façon à ce qu’aucune force véritable ne passe à l’opposition »[10]. Et plus loin[11] : « main tendue aux intellectuels », « ils (les élus) constituent une force grandissante que nous devons capter comme toutes les autres forces de ce pays. Capter et utiliser… ». C’est cette stratégie de séduction et d’absorption adoptée par le pouvoir colonial à l’endroit de l’élite musulmane, clairement exprimée ici par Augustin Berque, responsable rompu aux « affaires indigènes », qui va servir de cadre favorable à la mise en œuvre d’une action culturelle en direction des indigènes[12], la forme et le contenu de cette action seront du ressort de l’institution académique qui va proposer ses propres projets. Il y a ici convergence entre le désir du politique et celui du savant d’obtenir la collaboration des musulmans algériens. Et cela est largement conforté par un arrière-plan idéologique que Jean-Claude Vatin décrit longuement dans sa post-face à l’ouvrage d’Augustin Berque :

« Au moment où l’Algérie transitait vers personne ne savait au juste quoi, une grande partie de l’énergie des savants était consacrée au sauvetage des lieux-refuges, des croyances-origines, des institutions-survies, à la chasse aux cérémonies, rituels, us, et fêtes. Comme si la recherche se préoccupait plus d’accumuler des témoignages du passé que d’observer le présent, insistait sur l’archive plutôt que sur l’action en cours. A bien y regarder cela correspondait assez bien avec les préoccupations des gouvernants, visant à ramener la société à ses valeurs ancestrales, à redynamiser les codes. Les contre-feux n’eurent pas l’effet escompté, parce que ces valeurs se trouvaient déjà, pour la plupart, en rupture avec l’humus qui les avait produites. Il était certes un peu tard pour renvoyer l’indigène à sa culture archaïque et pour tenter de le détourner en même temps des refrains révolutionnaires ou réformistes des organisations politiques. Mais enseignants et politiques français tentaient, plus ou moins confusément, d’ancrer l’Algérie, de la relier à ses racines, de la bloquer dans ses élans menaçants »[13].

Lieu-refuge par excellence de la mémoire et de l’identité « indigène », la poésie populaire, écartée d’abord du prix de traduction qui, au départ, ne concernait que le « meilleur ouvrage de caractère littéraire écrit en arabe classique » (à côté du meilleur ouvrage de caractère scientifique écrit en français)[14], va être défendue par le recteur qui écrira[15] :

En outre, la majeur partie de la poésie populaire d’Algérie, en arabe dialectal, demeure inaccessible parce qu’elle n’a pas encore été recueillie par écrit et traduite en français avec toute la précision désirable. Cette poésie dialectale, si intéressante au point de vue littéraire et linguistique comme au point de vue historique et sociologique, risque de disparaître si on ne veille pas à la réunir en Corpus dans le plus bref délai.

Henri Pérès (1890-1983)[16], qui va publier, à la même époque, son appel à la constitution d’un corpus de la poésie populaire[17], est visiblement l’inspirateur de ce texte. Sur accord de Berque, un « Prix de traduction […] destiné à récompenser un ouvrage consacré à un poète populaire de l’Algérie » est donc adjoint au « Prix de traduction […] destiné à récompenser un ouvrage consacré à un texte d’un auteur arabe classique »[18]. Le Prix institué en 1941 sera décerné à partir de 1942.

Cette année 1942 sera marquée par le débarquement américain le 8 novembre. Bien avant cela, en mars 1942, la répression s’abat sur les responsables du PCA qui seront traduits en justice. Le verdict sera de 6 condamnations à mort et plusieurs perpétuités. Juste après le débarquement, en décembre 1942, Ferhat Abbas, dont Ahmed Tahar sera un compagnon de lutte au sein de l’UDMA, rédige un « message aux autorités responsables » qui préfigure le « Manifeste du peuple algérien » de 1943.            

Les candidats pour « le prix de traduction destiné à récompenser un ouvrage consacré à un poète populaire » sont, pour cette année 1942, Ahmed Tahar, professeur au collège René Basset (Mostaganem) pour son Benguennoun, poète populaire de la plaine de Ghris et Azza Abdelkader, professeur au collège Laperrine (Sidi Bel-Abbès) pour Mestfa ben Brahim et ses chants[19]. Le jury, qui se tenait sous la présidence du Recteur de l’Académie d’Alger, et en présence du Directeur des Affaires musulmanes, était composé des personnalités scientifiques suivantes : Georges Marçais (directeur de l’Institut d’études orientales de l’université d’Alger), Henri Pérès (professeur à la faculté des Lettres d’Alger), Marius Canard (maître de conférence à la Faculté des Lettres d’Alger) et Ibnou Zekri[20] (Directeur de la Médersa d’Alger). L’étude d’Azza sur le poète Mestfa ben Brahim fera l’objet plus tard d’une thèse de doctorat soutenu en 1963 à la Sorbonne, et publiée en 1979, à la SNED[21].

L’auteur : Ahmed Tahar[22]

Cet ancien sénateur de la IVe République[23], Ahmed Tahar Ben Mohamed, appelé, couramment Bettahar par ses concitoyens de Mascara, est né le 14 mars 1905 à Mascara et décédé le 11 novembre 1981 à Oran. Sa tombe se trouve à Sidi Ahmed Benali, son terroir d’origine.

Après avoir fréquenté les Médersas de Tlemcen et d’Alger, il devient professeur d’arabe et enseigne au collège René Basset de Mostaganem (aujourd’hui lycée Zerrouki) d’où, en 1942, il concourt au Prix de traduction. Sa carrière politique commence dès les années 30, passant des Oulémas, au Congrès des Elus musulmans (1936), puis aux Amis du Manifeste, enfin à l’UDMA dont il fait partie du Bureau Politique. Professeur au lycée de Mascara (aujourd’hui Djamel-Eddine El-Afghani), il est membre de l’association dissoute des AML et participe aux élections générales du 21 octobre 1945[24]. Il fait également partie du « Comité d’initiative de Mascara pour l’amnistie aux détenus politiques » (1945) en tant que chargé de la commission de propagande[25]. Conseiller municipal de Mascara, il démissionne, dès 1957, ainsi que l’ensemble des élus musulmans pour « manifester son attachement au FLN et appuyer le juste combat des Algériens »[26].  Arrêté, interné puis libéré en 1959, il rejoint le Maroc où il poursuit sa carrière d’enseignant, tout en militant. L’indépendance venue, Ahmed Tahar occupa le poste de directeur du Lycée El-Afghani de Mascara, jusqu’à sa retraite qu’il passa à Oran.

Tahar et El-Habib Benguennoun

C’est seulement après sa retraite qu’Ahmed Tahar se consacrera à sa thèse sur la métrique du melhoun qui sera publiée en 1975[27]. Cette thèse, nous en trouvons les prémices dans le chapitre V du mémoire de 1942 où il nous livre une sorte d’ébauche de ce qui sera sa préoccupation scientifique future. Ne pouvant, naturellement pas, se baser sur un corpus aussi mince que celui de Benguennoun, grand poète mais poète peu prolifique[28], pour en faire une thèse, à l’instar de son contemporain, ami et homologue Abdelkader Azza avec Mestfa Ben Brahim, poète fécond, Tahar a choisi la voie ardue d’une étude plutôt technique sur la métrique du melhoun.

Pour revenir à notre sujet, Benguennoun, il faut rappeler qu’au moment où Tahar rédige son étude peu de choses ont été écrites sur ce poète : des citations chez Bresnier[29], Delphin[30] et Guin[31],

et seulement un texte complet chez Yafil[32](le poème V de notre mémoire), sans traduction. Ce texte de Yafil faisait partie du répertoire du genre hawzi à Alger vers le début du 20è siècle. Il a certainement commencé sa longue carrière à Tlemcen, d’abord, qui l’a emprunté au melhoun bédouin, d’où il a pu migrer jusqu’à Alger et atteindre Constantine où il a connu la consécration, en s’intégrant au répertoire des plus grands maîtres du malouf, sous le titre de « Al-Ďālma »[33]. Hormis ce texte, l’ensemble du recueil comporte donc des qacidas restées jusque-là inédites. Inédites mais largement présentes dans les cahiers et manuscrits des interprètes et autres amateurs de poésie melhoun. Car Benguennoun est un poète lyrique peu prolifique mais très prisé et ses textes circulent aussi bien à travers les répertoires citadins que les répertoires bédouins. Le répertoire du genre hawzi ou ‘aroubi comporte une autre qacida célèbre, le poème VI du mémoire[34].

Le mémoire est composé selon les règles académiques[35] reprises par l’arrêté, dans son article 4, alinéa 2, instituant le prix pour récompenser : « un ouvrage consacré à un poète populaire de l’Algérie et comprenant une introduction en français sur la vie

et l’œuvre, le texte des poésies en caractères arabes sur la page de gauche, avec indication des variantes et en transcription phonétique sur la page de droite, la traduction française dans les bas des pages

et les annotations à la fin suivies d’un glossaire de la langue du poète ». L’étude, bien que comportant parfois quelques légères incorrections, principalement au niveau de l’établissement des textes qui nécessiterait une confrontation avec d’autres variantes que celles, très peu nombreuses, utilisées par l’auteur, est menée de main de maître et apporte, eu égard aux conditions de travail difficiles de cette époque de guerre[36], beaucoup de nouvelles données, biographiques surtout, sur un poète dont jusqu’ici nous ignorions presque tout. L’appareil de notes ainsi que le glossaire sont d’un apport inestimable au vu des nombreuses notations dialectologiques et ethnographiques inédites puisées dans la culture populaire auprès d’informateurs dont, malheureusement, l’auteur ne donne pas les noms. Mais nous pensons que Tahar a probablement eu les mêmes informateurs, parmi les interprètes et poètes de l’époque, que Azza, son contemporain, de la même région géographique (l’Oranie)[37]. Quant au corpus lui-même il contient les principaux textes du poète avec toutefois une lacune mais aussi une nouveauté. Il manque un texte connu intitulé :

بعد ما نسيت الابنات راحوا من بالي * واش جابك هلكتني لغيت على خيرة 

Pourtant ce texte, dont il n’avait probablement pas eu connaissance à l’époque, sera longuement cité dans sa future thèse sur la métrique du melhoun[38]. Un autre texte est pour nous une nouveauté complète, car nous ne l’avons rencontré nulle part dans nos cahiers et manuscrits et il est inconnu de tous nos informateurs : c’est le poème VII du mémoire :

ربّي قضى عليّ و ابليس اعماني*يا ناس درت سيّة تهزم الاحباب*عاديت صاحبي و رجعنا طلاّب

En plus de toute la richesse que recèlent les parties biographique et dialectologique, Tahar a sauvé au moins un texte de l’oubli et nous livre des traductions en français d’une rare qualité. Il faut signaler ici sa contribution à l’établissement d’une version recevable de la pièce n°5 — pièce centrale de l’œuvre du poète,  dont les versions publiées jusqu’à présent sont pour le moins défectueuses — et sa traduction, surtout dans la dernière partie où il est question d’un épisode de la Geste hilalienne, traduction claire et élégante qui lèvent définitivement la plupart des obscurités.

Pour toutes ses raisons, il nous a paru utile d’arracher ce mémoire, particulièrement important pour éclairer un moment capital de l’histoire des études littéraires au Maghreb[39], à l’obscurité poussiéreuse et mortifère des cartons d’archives, et le rendre à la lumière du jour. C’est aussi rendre un hommage appuyé à l’un des principaux artisans de la réhabilitation de notre littérature en langue algérienne.

Ahmed-Amine DELLAÏ(1)    

[1] مصطفى بن ابراهيم، شاعر بني عامر، و مدّاح القبائل الوهرانية، الجزائر، الشركة الوطنية للنشر و التوزيع، 1977، ص.6.

Mestfa Ben Brahim, barde de l'Oranais et chantre des Beni'Amer, Alger, SNED, 1979, 249 pages.

[2] Surtout dans la partie : « Glossaire des mots et expressions introuvables dans « Beaussier » » (pp.159-219).

[3] Seul le chapitre V du manuscrit a été publié dans le Bulletin des Etudes Arabes n°11, janvier-février 1943, pp.3-7.

[4] Dossier 20 H/4 : « Prix littéraires de l’Algérie (manuscrits) 1934-1942, numérisé le 20 juin 2005.

[5] Dans sa lettre du 17 mai 1943 adressée au directeur des affaires indigènes, Henri Peres, membre du jury, se plaint, entre autres, de la pénurie de papier.

[6] Lettre du 26 février 1943.

[7] Pour les références historiques et biographiques de ce chapitre, nous nous sommes basés, principalement, sur les articles et ouvrage suivants :

  • Cantier, Jacques, « 1939-1945 : une métropole coloniale en guerre », in Alger 1940-1962, une ville en guerres, in Autrement, collection mémoires, n°56, 1999.
  • Pouillon, François (éd.), Dictionnaire des orientalistes, Karthala, 2008, 1112 pages.

[8] Gouvernement général de l’Algérie.

[9] Augustin Berque, Ecrits sur l’Algérie, Edisud, 1986, 300 pages.

[10] Idem, p.292.

[11] Idem, p.293.

[12] En 1906 déjà, Bouali Ghaouti (mouderres  à la grande mosquée de Sidi Bel-Abbès) se faisait aider par la "direction des affaires indigènes" (dirigée alors par Aymard du Châtelet) pour publier son « Ouvrage sur la musique arabe »(كشف القناع). Dans sa lettre du 20 juin 1904, écrite en arabe, Dominique Luciani le félicitait d’avoir entrepris, sur son conseil, d’intégrer à son ouvrage (« un manuscrit sur la musique et les instruments de musique chez les indigènes ») la notation musicale moderne. On croit comprendre que l’ouvrage de Bouali a été composé à l’instigation de Luciani, alors directeur des affaires indigènes.

[13] Berque, Augustin, p. 294.

[14] Arrêté du 26 mai 1941 portant création d’ « un prix annuel destiné à récompenser un ouvrage portant sur les matières énumérées à l’article 4 du présent arrêté, écrit en langue française et dont l’auteur est un Musulman algérien ». L’article 4 parle « d’un ouvrage de caractère scientifique (histoire, économie sociale, archéologie, géographie, ethnographie, folklore, droit, etc. ».

[15] Lettre du 15 septembre 1941 adressée au GG (Yves Châtel).

[16] Pérès,  Henri : « chargé de missions d’inspection générale depuis 1938, il s’efforce de développer l’enseignement de l’arabe écrit et parlé en fondant en 1941, un Bulletin d’études arabes qui sert de liaison entre les professeurs, puis en 1942, dans le cadre de l’Institut d’études orientales, une « Bibliothèque arabe française » qui édite des textes arabes classiques avec traduction française en regard (onze volumes entre 1942 et 1953) » (Dictionnaire des orientalistes, 746). Il est l’auteur, entre autres, du fameux : « la poésie andalouse en arabe classique au XIe siècle ».

[17] - Bibliographie, la poésie populaire en Afrique du nord, I. Algérie, II. Maroc, III. Tunisie, IV. Tripolitaine. Libye, in Bulletin des Etudes Arabes, n°1, Alger, janvier-février 1941, pp. 17-19.

- Bibliographie, pour un Corpus des Poésies populaires de l'Algérie, in Bulletin des Etudes Arabes, n°4, Alger, sept-oct. 1941, pp.111-115.

[18] Arrêté du 27 octobre 1941. Il est précisé que ce dernier prix, destiné à un ouvrage en arabe classique, n’est pas décerné pour l’année 1942. Le seul candidat malheureux à avoir candidaté pour ce prix est un certain Ben Kaddour Mohammed avec un ouvrage intitulé le Livre de l’éducation. Les candidats pour un ouvrage écrit en langue française sont :

  • Rahmani Slimane pour Coutumes kabyles du cap Aokas, ouvrage déjà publié, en collaboration avec Georges Hardy, en 1939, par la Société historique algérienne. Précisons que le règlement admet à concourir les ouvrages datant de moins de 5 ans.
  • Ali Hacène avec son Précis de procédure musulmane édité en 1938.
  • Benhadji Serradj Mohammed avec sa Monographie sur le Tleta.
  • Merad Ben Ali avec son Manuel de jurisprudence musulmane publié en 1927.
  • Aïssa Zehar avec Hind à l’âme pure publié en 1942.
  • Belkacem Tedjini avec Un Roi-poète publié en 1939.
  • Abdelkader Belkherroubi avec Pour comprendre la chanson tlemcénienne, étude sur le folklore tlemcénien.
  • Omari Miloud avec L’art et la civilisation mauresque en Espagne.
  • Mohammed Zerrouki avec Mosaïque.

Mohammed Bekhoucha, alors instituteur à Messer, envoie les 3 exemplaires réglementaires de son livre Poèmes érotiques mais en retard sur le délai d’envoi fixé (avant le 1er février de chaque année), ce qui le fera exclure de la session de 1942. Mais il lui est donné la possibilité de se présenter pour l’année 1943. Poèmes érotiques (كتاب الحب و المحبوب) a été publié en 1939, à Tlemcen.

[19] Le communiqué, publié le 4/2/1943 dans la Dépêche algérienne, conclut ainsi : « Au cours de la délibération, Mestfa ben Brahim et ses chants, de M. Azza Abdelkader, a particulièrement retenu l’attention du jury. » Pourtant celui-ci n’a recueilli qu’une seule voix. Dans sa lettre du 26 février 1943, Azza  demande le renvoi de l’exemplaire du manuscrit déposé en 1942 pour concourir en 1943. Et il ajoute : « J’ai l’intention de reprendre ce travail et d’y apporter quelques retouches et améliorations qui m’ont été signalées par M. Pérès, du Jury. » Le manuscrit sera de nouveau proposé avec un nouveau titre « Mestfa ben Brahim, chantre des Beni ‘Amer ». 

[20] Ahmed Ibn Zekri, décedé en 1956, fils de Mohamed Saïd Ibn Zekri (1851-1914) muphti de la grande Mosquée d’Alger, auteur d’une Epître (Rissala) « sur la réforme des confréries kabyles » publiée en 1903 à Alger.

[21] Réédité en 1 seul volume, à l’ENAG, en 2012.

[22] Pour la rédaction de cette partie nous avons utilisé les sources suivantes :

  • Le professeur Si Ahmed Tahar ou la fidélité dans le combat, par Redouane Rahal, in Sciences Sociales Panorama, Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Alger, n°10, août 1983, pp.164-165. Nous remercions notre collègue Sadek Benkada de nous avoir indiqué cette notice.
  • Site : www.senat.fr
  • Blog de l’association des anciens lycéens de Mascara.
  • Dossier 9H28(21) et 9H29 : surveillance politique des indigènes (CAOM).
  • Documents de police (surveillance des indigènes) : rapport hebdomadaire de la commune mixte de Mascara, le 16 octobre 1945.

Nous remercions le Professeur Sam Menouer de l’Université d’Oran d’avoir rectifié pour nous certaines informations contenues dans les sources ci-dessus concernant particulièrement la participation de Ahmed Tahar aux activités d’enseignement dans l’institution universitaire naissante à Oran.

[23] Elu le 25/2/1948 sur la liste de l’UDMA, fin de mandat le 7/11/1948. Conseiller de la République d’Oran (2ème collège) en 1948.

[24] Tahar figure dans la liste de Boukli (dont il sera évincé) contre la liste du bachagha Khelladi dans laquelle figure le commandant Bendaoud. Le rapport de police souligne : « Or Mr Tahar est de la tribu des Hachem tandis que le commandant Ben Daoud serait de celle des Douairs des environs d’Oran. Les partisans du premier rappellent que les Douairs ont été au début de la conquête les ennemis acharnés des Hachem et ont combattu l’Emir Abdelkader. Peu importe la nuance politique des candidats, les attaches de famille voire même de vieux souvenirs remontant à un siècle sont exploités et ces arguments ne sont pas sans valeur. »

[25] Note de la P.R.G de Mascara du 5/12/1945.

[26] Rahal, Redouane, p. 165.

[27] La poésie populaire algérienne (melhoun), rythme, mètres et formes, publications de la Bibliothèque Nationale, littérature populaire 1, SNED, 1975, 419 pages.

[28] Benguennoun était comparé à une autruche qui ne pond qu’un œuf par année !

[29] Cours pratique et théorique de langue arabe, 1 ère édition, Alger, 1846 et 2ème édition, Alger, 1915 : un fragment du "cheval'" de Benguennoun, texte arabe (page 636) et texte français (page 637). Repris par Victor Bérard, in Poèmes algériens et récits légendaires, Alger, Bastide, 1858, p.50.

[30] Recueil de textes pour l’étude de l’Arabe parlé, 1891, page 305, où il cite ce vers :

جايبين عيّار العنصر في السدود * دار البنيان في مضرب الواعر

[31] Complainte arabe sur la rupture du barrage de St Denis du Sig, notes sur la poésie et la musique arabes dans le Maghreb Algérien, Paris-Oran, 1886, page 117.

[32] مجموع زهو الأنيس المختص بالتباسي و القوادس، الجزائر، طباعة حجرية، الثعالبية، 1907، ص.ص.25-28 / أعاد نشره، وهران، CRASC، 2007، ص.ص.52-56.

[33] Un article parle d’un « livret de la qacida édité en 1932 à l’imprimerie de cheikh Abdelhamid Ben Badis, après correction du texte par celui-ci, la qacida imprimée, d’un côté du livret, en arabe, de l’autre en français, est la référence du texte originale » (in El Watan, dimanche 1er juillet 2001, page 12 : « Constantine, ya Dhalma au club du lundi, par Karima Benjeddou). Ce livret appartient à cheikh Maamar Benabdallah (Constantine). D’après lui, c’est cheikh Abderrahman Bendjelloul qui introduisit cette qacida à l’Est du pays.

[34] - محمد بن عمرو الزرهوني، كنّاش السّي إدريس بن رحّال، أشعار من الموزون و الملحون، éd.ENAG، الجزائر، 2008:* ڤولوا لسي محمد لا يغيضك حالك (223-225)

- قصائد من الحوزي، العروبي، المديح، الغربي، منشورات تلمسان عاصمة الثقافة الإسلامية 2011، éditions New  Sound : ڤولوا لسي محمد لا يغيضك حالك (194-196)/ طال الضر عليّ و زاد ثاني غرامك (196-199)(traduction :153-156, notes :157-158)

[35] Nous nous sommes, ici, sensiblement écartés de ces règles, en faisant en sorte que la transcription phonétique vienne après la fin du texte arabe, et la traduction après la fin de la transcription. Cela permet une lecture d’ensemble du texte sans discontinuités.  

[36] Voir la lettre de Pérès au Directeur des Affaires musulmanes datée du 17 mai 1943 où il écrit : « Un certain nombre de candidats aux prix littéraires de traduction (arabe classique

et poésie dialectale) ont été gênés, cette année, pour mener à bien leur tâche : pénurie de papier, raréfaction des ouvrages documentaires, difficulté des prêts par les bibliothèques, etc. »

[37] Azza cite pêle-mêle : cheikh Madani, cheikh Khaldi, Mami Senouci, cheikh Bekhkhaled Garmia, Caïd Debbab Si Ahmed, Si Mohammed Ben ‘Aïcha, cheikh Benchaabane, cheikh Njadi, Si Boualem Ben Brahim (Mestfa Ben Brahim, barde de l’Oranais et chantre des Ben‘Amer, SNED, 1979, « Notes et observations » (pp.113-158)).

[38] La poésie populaire algérienne (melhun), rythme, mètres et formes, Alger, SNED, 1975, 419 pages. Il cite 3 strophes de cette qacida en version arabe, traduction et scansion.

[39] Ce moment où, comme nous avons tenté de le montrer plus haut, se cristallise, entre autres, autour du Prix de traduction, une convergence d’intérêts, pour le sauvetage de la poésie melhoun, qui se traduira par la coopération entre l’autorité politique coloniale, l’institution académique et l’élite musulmane bilingue. Ce moment sera particulièrement fécond pour l’avenir de notre patrimoine poétique populaire puisqu’il permettra l’entrée en scène de quelques-uns des principaux fondateurs du champ littéraire du melhoun : Azza, Tahar, Bekhoucha et Bouali.

(1) Centre de Recherche en Anthropologie Sociale et Culturelle, 31000, Oran, Algérie

BIOGRAPHIE Dr A. GAID

  

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بسم الله الرحمان الرحيم

والصلاة والسلام على سيدنا محمد وعلى آله وصحبه الى يوم الدين

السيدات والسّادة الحضور مرحباً بكم في هذه الليلة المباركة

خلاصة عن المسار المهني والاجتماعي للدكتور قايد عبد القادر جرّاح الاسنان من 1945 إلى 1985

لقد ولد اليد قايد عبد القادر بمعسكر بالحي الشعبي باب علي يوم 10 نوفمبر 1913 في اسرة متواضعة متكونة من أبوين و ثمانية أطفال 06 بنات و ولدان.

زاول دروسه بمدينة معسكر وأكمل تعليمه الثانوي بمدينة سيدي بلعباس تحصّل على البكالوريا في الثلاثينيات سافر الى فرنسا ألتحق بكلية الطب بباريس فرع طب و جراحة الأسنان تخرّج في عام 1942. عمل في فرنسا ثلاث سنوات من 1942 الى 1945. بعد نهاية الحرب العالمية الثّانية رجع الى الوطن واستقرّ نهائيا بمعسكر

كانت له ثلاثة عيادات في كل من معسكر، سيق، وسفيزف.

خلال الثورة التحريرية شارك بعمله قدّم العلاجات المطلوبة للمجاهدين في عيادته وداخل مزرعته الموجودة بقرية سلاطنة التي كانت ملجأ للمجاهدين. بعد الاستقلال عمل في صمت إلى غاية 1985 حيث أحيل إلى التقاعد

توفّي في 02 سبتمبر 1991 عن عمر تناهز 78 سنة

شكراً لانتباهكم

MEKKIOUI Mamoun

                                    ذكرى استشهاد مكيوي مأمون104

                                      الشهداء مرجعية للوحدة و لمصالحة

    حياة المأمون سي عبد الرحمان هي انعكاس لمرحلة من مراحل تاريخ الجزائر وانعكاس لانتمائه الجغرافي (معسكر) و العائلي. ولد سنة1919 بسيدي دحو(معسكر)واصل دراسته الابتدائية والثانوية و لم يحجز نفسه داخل المجال العلمي النظري بل اهتم بالتزام متواصل بمختلف الأنشطة التي تنتج التوعية والوحدة وتفتح الشباب على آفاق الرفض والثورة. فقد كان أحد المؤسسين للكشافة الاسلامية في مدينة معسكر كما اهتم بالنشاط الرياضي حيث تكفل بمهمة كاتب عام في فريق غالية معسكر ودرس في المدرسة الحرة التابعة لجمعية العلماء

  في سنة 1938 نجح في مسابقة الدخول الى المدرسة يتلمسان وواصل دراسته هناك الىأن طرد بعد ثلاثة سنوات نتيجة مشاركته في إضراب قام به طلبة المعهد.وبعد سنة سمح له بأن يترشح لامتحان المدرسين فتحصل على شهادة رغم العوائق والعراقيل التي واجهته .

 في 01/10/1946 بدأ في مهمة التعليم في كل من مدن فرندة ثنية الحد عين تموشنت ومعسكر طيلة ثلاث سنوات .واصل في سنة 1950دراسته بعد دخوله لمعهد الدراسات العليا الاسلامية بالجزائر والذي تخرج منه بعد سنتين.وفي هذه الفترة انتخب مرتين رئيسا للطلبة المسلمين الجزائريين ونائب رئيس الطلبة الجزائرين(مسلمين وأوربيين).وبعد تحصله على الشهادة عين أستاذا في اللغة العربية بثانوية البنين طيلة ثلاث سنوات ثم بثانوية البنات بمعسكر منذ اندلاع الثورة.وكان أثناء تدريسه يقوم بتوعية الطلبة

و الطالبات في مجال الثقافي السياسي الأمر الذي بعدد كبير من طلبته وطالباته الى الالتحاق بصفوف جبهة التحرير فعزل عن عمله.واستمر في التزامه كمسؤول لجبهة التحرير الوطني في منطقته عدة أشهر الى أن التحق بصفوف جبهة التحرير الوطني في 08/3/1957 فعين محافظا سياسيا ثم ضابطا قبل أن يصبح رائدا في الولاية الخامسة المنطقة السادسة.

 في 28/01/1958 فاز بالشهادة في معركة بترسين قرب مدينة سعيدة وقد تمت محاصرته من طرف جيش العدو وأعطيت له الفرصة للاستسلام ولكن هيهات أن تكون الذلة من المأمون سي عبد الرحمان فقد باع نفسه لله والوطن منذ أن ترك أهله متوجها الى الجهاد.

  و هكذا فكل الظروف سواء كانت وطنية أو محلية أو عائلية كانت تهيئ المأمون للعب دور رئيسي في تلك المرحلة.فدور عائلته في الحرب أثناء دخول الاستعمار :التزام عائلته بالخط الجهادي للأمير عبد القادر حيث كان أحد أجدادا لمأمون من القادة في جيش الأمير.صراع عائلته ضد الاستعمار بكل الطرق بعد أن تمكنت فرنسا من السيطرة على البلاد حيث كان أجداده من القادة لانتفاضة بني شقران.وقد تم نفي كل من الهاشمي بلمكي القائد محمد بالهادي وأخيه الى معتقل جنين ورزق بعين الصفراء.وصراع القائد محمد بالهادي ضد "الكولون"خاصة كبيرهم المدعو قمار معروف عند ـهل معسكر.

  فالمأمون قد ورث عن أجداده و عن جغرافية معسكر التمرد على الاستعمار وترقب اليوم الموعود :يوم الثورة .فهو قد جسد الهوية الجزائرية المنفتحة على التطلع الى مستقبل يتناقض جذريا مع الواقع المهين الذي فرضه الاستعمار على الشعب الجزائري.

   فالمستقبل لم يكن يتصور خارج الاستقلال هذه الظاهرة العقائدية ذات الأبعاد السياسية و الحضارية جسدها المأمون أحسن تجسيد ابتداء من حياته الطلابية وبعد انهاء دراسته حيث أنه لم يركن الى راحة الوظيفة مع أن شهادته كانت تؤهله للقضاء والمناصب العليا بل فضل مهنة التعليم لأنها تقربه من الشعب واهتمامه واهتماماته وهمومه فمثل بذلك أحسن تمثيل المثقف الملتزم.

  يمكنا لقول بان حياة المأمون كانت حقا حياة معسكر التاريخية أي معسكر المجاهدة بالعلم و بالتمرد و الرفض و الثورة من الأمير عبد القادر الى انتفاضة بني شقران الى ثورة نوفمبر .

  لقد كسر المأمون وثاق المحيط: محيط المثقفين الذين أسرتهم الوظيفة في دائرة الطمأنينة وراحة البال.لقد قرر بعزم وإرادة ثابتة أن لا يتيه في متاهات المادة التي تبعد المثقف عن اهتمامات المجتمع بل هو قد سخر الثقافة لخدمة تطلعات الشعب الجزائري.

  وإذا كان المأمون قد جسد أحسن تجسيد المثقف الملتزم ، فهو قد جسد كذلك أحسن تجسيدا الأصالة المنفتحة على الأخر. فلم يكن المأمون في دراسته لأفكار ديكارت وهيجل وماركس وغيرهم ،بل حتى في دراسته لفلسفة الغزالي لم يكن مجرد ملتقى بل عرف كيف يقرأ هؤلاء المفكرين من خلال معايير وقيم و تطاعان الشعب الجزائري في تلك المرحلة فهو قد جسد بحق المثقف الملتزم والثوري . يمكن القول بأن المأمون تجاوز بعمق التزامه حتى حجة الاسلام أي أبي حامد الغزالي الفيلسوف العبقري في مجال المنطق و التصوف و المنهجية. لكنه من اناحية العلمية و السياسية لا يشكل نموذجا يتحدى.فموقفه وأفكاره السياسية لا تتجاوز عصره المحاصر.فالغزالي قد نظر لمفهوم "السلطان المطاع " فتحولت عنده الثورة الى مجرد فتنة ،بل لم يعثر له على أي موقف أقول فيما يخص الحملة الصليبية . فالغزالي عاش تلك الأحداث ولكنه صمت صمتا مطلقا.فهوام يندد بالصليبيين بل دعى الناس الى التصوف بدلا من الجهاد مع أن عمره في تلك المرحلة لم يتجاوز الأربعين سنة.

 فالمأمون و كل المثقفين الجزائريين و غير المثقفين قد تجاوزوا الغزالي عندما كسروا حاجز العزلة و الروحانية المريحة و حملوا السلاح لتحرير الوطن .فروحانيتهم كانت روحانية اسلامية تزلزل العروش و الإمبراطوريات.

  المأمون قد ثار بفكره وبعرقه ودمه بدلا من أي يقضي أوقاته في منكبا على مطالعة الكتب أمنعزلا في متاهات التصوف غير الملتزم .فالمأمون ككل الشهداء،كان متصوفا بحق:تصوف بتغلبه على أنانيته

ومصالحه الشخصية والعائلية وفضل طريق المبادئ و القيم الاسلامية التي تدعوا الى الجهاد و الاستشهاد بدلا من طريق الذهب و الراحة والخضوع للواقع القائم .

  وهكذا يمكن القول بأن المأمون كمثقف و كمجاهد و كشهيد يشكل خزنا من القيم والمفاهيم التي لازمت الثقافة العربية الاسلامية منذ اصطدام الأمة بالغرب قي عصر ما يسمى بالنهضة ،حيث طرحت قضايا جديدة كعلاقة المثقف بالمجتمع و صورة علاقة الثقافة الاسلامية بالثقافة الغربية و موقف المثقفين من الغرب ومن الاستعمار،وإشكالية الاختياريين الاصلاح و الثورة في مجال تحرير البلاد من الاستعمار.

فكل هذه القضايا اجتمعت و تم حسمها من طرف المثقف الجزائري في مرحلة الاستعمار ومرحلة الثورة.

   هناك ظاهرة جديرة بالاهتمام و الدراسة.الشعب الجزائري لم يكن رد فعله ردا انفعاليا تجاه المواقف المتغطرسة من طرف الاستعمار،فهذا الأخير قد حاول ان يزيل الهوية العربية الاسلامية من الوجود،وفي

نفس الوقت ام يسمح للجزائريين بالتجنس الفرنسي و وضع عراقيل متعددة .تجاه هذا الموقف جسد الشعب

الجزائري بحق العقل السياسي الاسلامي الذي يتعامل مع الواقع بكل جزائرياته ومفرداته من اجل تغييره.

ومن هنا الاعتماد على التوعية أولا من خلال الطلبة و الكشافة و المعلمين و استغلال المناسبات و الوسائل المتاحة في تلك الحقبة

.

  ان الحرية و الديمقراطية وحقوق الانسان ،كل ذلك ليس منتوجا غربيا بل هومنتوج نضالي جهادي انطلق من القيم و المفاهيم الاسلامية وتجسد في دم الشهداء فدور الشهداء أثناء ثورة نوفمبر ليس دورا وطنيا فحسب بل دور كوني الى درجة أن كثير شعوب افريقيا تحررت بفضل ثورة نوفمبر .فالدخول في العالم المعاصر تم في الجزائر عن طريق الروحانية الملتزمة التي تجسدت في الاستشهاد.الشهيد ليس واقعة تاريخية صماء بل هو الحدث الحي حياة تمكن تعدد ابعاد الشهادة ميتافيزيقيا و خضريا. الشهادة لا

 تجسد السياسية بالمعنى المبتذل،فالشهادة جسدت أثناء ثورة نوفمبر كل تاريخ المسلمين وكل قضايا العالم

الإسلامي.لقد حسدت الشهادة السياسية و الثقافة و الحضارة و علاقة النخبة بالمجتمع وجسدت موقف المسلمين من الحداثة.

  فاذا كان دم الشهداء قد غلب السيف :سيف الاستعمار و ما أعظمه من سيف سلاح الحلف الأطلسي فكيف لا يوجد الشعب الجزائري و يدفع به طريق المصالحة وأفاق التقدم

 فدم الشهداء يتجاوز كل النظريات الفلسفية .انه دم يغلب فلسفة هيجل العملاق .فإذا كلن هذا الأخير قد بنى فلسفته على التاريخ كمرجعية مطلقة الى درجة أن التاريخ هو الحق و الحقيقة “فكل واقعي معقول وكل معقول واقعي“ فالقوي يمتلك كل الحقوق الا أن دم الشهداء يهدم هذه الأطروحة.فليس كل واقعي معقول دائما لأنه هناك ما يتجاوز التاريخ .فدم الشهداء يوجه التاريخ و لا يخضع له إنه يتجاوز كل الإستراتجيات. لأن الشهادة ليست مجرد إستراتيجية بل هي ميتا­­­­­­  إستراتيجية .هذا ما استودع المأمون و كل شهدائنا ،لقد كان المأمون وهو طالب ثم أستاذ يترقب اليوم الموعود يوم الجهاد و الاستشهاد ، وهو الآن يترقب وأصحاب الشهداء اليوم الموعود،مصالحة الشعب الجزائري مع نفسه ودينه و تاريخه.

                                              د.عبد اللاوي محمد

                                         أستاذ باحث في الفلسفة

                                               جامعة وهران                                                        Pour découvrir les documents photographiques , consulter l'album photos du menu principal                             

   

PUBLICATION DU Pr KHELIL .2

Curieux endroit qu'a choisi le Pr KHELIL pour situer le déroulement de son histoire. Ce choix en réalité n'est pas fortuit: ce phénomène de la file d'attente révèle l'un des malaises chroniques que ressent le citoyen algérien. Pour les deux acteurs de ce roman ce lieu constitue l'observatoire idéal pour scruter, observer et sentir physiquement le resenti de ce malaise social. Le dialogue des deux amis, l'un agronome l'autre journaliste, passe en revue tous les problèmes qui empoisonnent la vie quotidienne de l'algérien. Dans l'épilogue l'auteur propose des solutions basées sur des études scientifiques qui doivent accompagner une réforme en profondeur de notre système socioéconomique et donc politique. Comme d'habitude chaque publication du Pr KHELIL constitue une nouvelle contribution positive  au débat national.A.B

Couverture chos files dattente

   

POINT DE VUE

L’OLIVIER : CE SYMBOLE DE RÉSISTANCE ET DE  L’IDENTITÉ PALESTINIENNE VANDALISÉ PAR                      LES COLONS SIONISTES HAINEUX ET CRIMINELS

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Abdelkader KHELIL*

Depuis l’Antiquité, l’Histoire nous a appris que l'olivier occupe une place de choix dans les civilisations méditerranéennes et l'esprit des hommes et des femmes qui les composent. Il symbolise tout au moins pour les trois religions monothéistes : la paix, la sagesse et l'harmonie. En fait, il a toujours été considéré comme l’arbre vital des peuples méditerranéens vivant dans son aire géographique de prédilection, mais aussi, pour de nombreuses communautés dans le monde qui ne cessent d’apprécier fortement son huile et ses vertus médicamenteuses.

   C’est dire, que l’acte de conserver, de défendre et d’élargir la culture de l'auguste olivier est un impératif croissant à l'heure où le monde cherche désespérément les moyens et les ressources végétales lui permettant de s'adapter au changement climatique, alors que l’empire du mal avec ses armes de destruction massive, sa stratégie et politiques de non développement global s’entête à dégrader notre planète pour imposer son esprit mercantile, dominateur et destructeur au service d’intérêts égoïstes de sa minorité hégémonique.


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