A.KHELIL-Gouvernance territoriale, un enjeu majeur
Gouvernance territoriale, un enjeu majeur
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Abdelkader Khelil *
La pratique d'une gouvernance territoriale appropriée est sans aucun doute la meilleure manière pour l'État d'exprimer sa volonté, quant à la recherche d'une proximité sans cesse renouvelée avec la population. C'est aussi, une forme de manifestation dictée par le souci de préservation de l'intégrité territoriale. C'est donc à travers cette détermination que les citoyennes et citoyens pourront mesurer à leur juste valeur les efforts déployés par l'État en leur direction.
C’est pour cette raison que depuis 1804, l’organisation territoriale en France par exemple, a donné lieu à la création de départements de taille modeste, afin de permettre à tout administré de se rendre au chef lieu en une journée maximum, c'est-à-dire, environ moins d'une heure avec les moyens modernes de locomotion d'aujourd'hui. Ce souci majeur doit être aussi le nôtre ! Cette recherche de proximité optimale est si importante que j’ai estimé utile de rééditer l’article du 23 novembre 2013, paru dans le Quotidien d’Oran. Cet écrit actualisé par nécessité, traite de cette question majeure qui demeure encore posée avec acuité, neuf années après sa première parution.
Il faut dire que si en France comme partout ailleurs en Europe l'on ne badine pas avec le respect du citoyen, c’est que les urnes sont là pour rappeler aux élus, la crainte d'une sanction ! C'est pourquoi, le système français d'organisation de l'administration territoriale a été inspiré depuis déjà bien longtemps, par cette devise qui consiste à dire : « qu'on peut gouverner de loin, mais on n'administre bien, que de près ». Autrement dit, pour plus d’efficacité, le préposé au service public doit cesser de se comporter en bureaucrate imbu, pour devenir un authentique commis de l'État, dont la raison d'être est d’agir au plus près des préoccupations et des intérêts des citoyennes et citoyens.
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A.KHELIL -COMMENT RÉAGIR LORSQUE L’ESPAGNE, LA FRANCE ET MÊME LA SUISSE
COMMENT RÉAGIR LORSQUE L’ESPAGNE, LA FRANCE ET MÊME LA SUISSE SE RÉVEILLENT À LA FIN DE L’HIVER 2022 SOUS UNE PLUIE DE SABLE EN PROVENANCE DU SAHARA ALGÉRIEN !
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Abdelkader KHELIL*
Une couche de sable s'est abattue du 15 au 17 mars 2022 sur l’Espagne, plusieurs villes de France et même sur la Suisse, mais à un degré moindre. Toits, Trottoirs et voitures étaient recouverts de poussière ocre. Ce phénomène météorologique de forts vents chauds chargés de particules incommodantes de sable, en provenance du Sahara algérien est appelé « calima » en Espagne et « sirocco » en France …
Si nous Algériens avons appris à nos dépends et cela depuis bien longtemps que ce phénomène si désagréable n'a rien d’exceptionnel, il a été cette fois-ci plus marquant par son ampleur géographique et sa durée (plusieurs jours, de l’avis des météorologues français). Et pour cause ! Le ciel des trois quarts de l’Hexagone français a pris les couleurs ocres du Sahara. Tout laisse donc croire, que c’est là pour la nature, une « manière de trouvée », pour interroger en différé la conscience dormante de la France coloniale et solder symboliquement ses comptes avec elle.
Mais aussi de rappeler comme il se doit, le peu de respect qu’avait la soldatesque de Bugeaud envers la nature, et bien d’autres va-t-en-guerre qui se sont distingués tout au long de 132 ans d’occupation et de destruction de notre pays, suite à leur pratique criminelle de la « terre brûlée »et de la dégradation du couvert végétal de notre pays, dont les incendies au napalm des décennies 50 et 60 n’en sont qu’un épisode dramatique. De surcroît, se sont ajoutées à cela, l’injustice et la misère surabondantes dont fut l’objet le peuple algérien, malgré sa forte résilience et son courage légendaires.
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A.KHELIL -SAFI BOUDISSA CET HOMME D’EXCEPTION
SAFI BOUDISSA1CET HOMME D’EXCEPTION ET APÔTRE DES HUMBLES NOUS A QUITTES
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Abdelkader Khelil*
SAFI Boudissa est né le 22 août 1929 à El Bayadh. Il est originaire de la faction d’Ahel Z’nina (Idrissia) du côté de son père. Sa mère qui a mis au monde trois garçons et une fille, était quant à elle, issue de la faction d’El Hourch. Ces deux branches sont en fait rattachées à la grande tribu des Ouled Nail de Djelfa.
Son père est venu déposer ses « bagages » et élire domicile dans la ville des roses, Blida, ou le jeune Boudissa a été inscrit à l’école primaire du centre-ville. Mais contrairement aux fils des colons souvent envoyés en vacances à la métropole, s’est à Messaad (wilaya de Djelfa) que le petit écolier blidéen âgé de 8 à 11 ans, venait passer des vacances caniculaires. Loin des plages de la corniche algéroise et du plaisir de la mer strictement réservé aux enfants des colons, il était bien pris en main par son grand-père maternel, Si El Hadj ATTA'ALLAH.
Bien des fois son père l’envoyait aussi, chez ses cousins de Figuig (ville marocaine frontalière) au climat aussi sec que celui de Djelfa, afin qu’il puisse s’imprégner de leurs techniques d’élevage, eux les astucieux agro-pasteurs reconnus pour leur savoir-faire.
C’est dans ces contrées semi-arides, marquées par la vie rude et difficile des années 1930 à laquelle vient se greffer l’injustice de l’occupant durant la longue nuit coloniale, qu’a été façonné l’esprit d’endurance et de sobriété forgé dans une atmosphère de dénuement total, ce quotidien des populations locales privées des éléments les plus basiques de la vie courante, mais aussi, son caractère rebelle.
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A.KHELIL -FAIRE DU 25ème SILA UNE GRANDE OPPORTUNITÉ
FAIRE DU 25ème SILA UNE GRANDE OPPORTUNITÉ POUR METTRE EN PLACE UNE VÉRITABLE POLITIQUE NATIONALE D’ACCÈS AU LIVRE POUR TOUTES ET TOUS LES ALGÉRIENS
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Abdelkader Khelil*
« La moitié de la population lit ce que l’autre moitié s’efforce d’écrire » dit un proverbe islandais, pétri d’humour froid. Tout cela pour dire que la fureur et la soif de lecture des Islandais, occupe une grande place dans leur vie culturelle et sociale. En Islande, la production annuelle d’ouvrages s’élève en moyenne, à 1.550 titres pour 2,5 millions d’exemplaires vendus. Ce chiffre fait de ce petit pays insulaire d’à peine 130.000 Km2 et de 330.000 habitants, un marché puissant avec une moyenne annuelle de près de 7 livres achetés par habitant, soit le troisième rang mondial. Pour la petite histoire, il importe de rappeler à nos lectrices et lecteurs, que l’Islande a été peuplée par des Vikings qui ont quitté la Norvège au IXème siècle pour fonder une nouvelle nation.
Tradition narrative et besoin d’écrire se sont alors imposés à des exilés, qui en avaient sérieusement besoin pour mieux exister sur cette terre au climat rude. « L’Islande, nous explique Eric BOURY, le traducteur de grands auteurs de la littérature islandaise, est fondamentalement une nation de paysans avec ses veillées, des lectures et des transmissions par le conte… Quand les champs étaient inaccessibles pendant six mois en hiver et que les bateaux ne partaient pas à la pêche, ils ont logiquement basculé vers l’écriture et donc, la lecture. » Est-ce à dire qu’à l’origine, les Islandais étaient des « Harraga » devenus studieux et « accrocs » au livre par nécessité ?
Il faut dire quechez-nous aussi, mais dans un contexte complètement différent et fortement douloureux, la pratique du conte a largement contribué autrefois à la préservation d’un savoir traditionnel et à la mise en œuvre de valeurs communes, participant d’une mémoire collective très ancienne, forgée par des résistances séculaires aux différentes invasions et occupation de notre pays. Chaque rassemblement donnait l’occasion à la narration d’une histoire, surtout à proximité des souks par des meddahs, conteurs professionnels de la parole plaisante et accrocheuse des différents terroirs d’Algérie. Mais le soir dans leschaumières autour du kanoun ou madjmar, lorsqu’il fallait occuper les petits enfants mal nourris, cette activité relevait du domaine privé et réservé de nos vaillantes grands-mères courage. Elles se faisaient un devoir, d’accomplir cette tâche sans rechigner. Oui ! C’était le temps de la lampe à huile, de la bougie et/ou du quinquet, de l’analphabétisme généralisé, étouffant et discriminatoire, des petites filles et des petits garçons aux mains sans gants, aux pieds mal chaussés, des maladies sommairement soignées à la traditionnelle, de la misère du ventre et de l’infamie que le code de l’indigénat imposait aux Algériens, appelés communément « indigènes », soumis au dictat séparatiste pratiqué par l’administration coloniale durant plus d’un siècle.
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A.KHELIL - FAIRE DES JEUX MÉDITERRANÉENS
FAIRE DES JEUX MÉDITERRANÉENS
UNE OPPORTUNITÉ POUR RENFORCER
L’ATTRACTIVITÉ DE « WAHRÂN EL BAHIA »
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Abdelkader KHELIL*
Au titre de la requalification urbaine de « Wahrân et Bahia » à partir de grands projets structurants dont certains ont été réalisés ou en voie de l’être, d’autres opérations d’envergure sont à envisager à une plus grande échelle de temps et de moyens tels: l’extension des capacités portuaires, le lancement d’une première ligne de métro, de pôles d’excellence du savoir, de la technologie et du tourisme d’affaires ... Cela s’avère d’autant plus indispensable, qu’il s’agit de renforcer l’attractivité de cette capitale régionale pour en assurer le marketing, en donnant une valeur ajoutée aux sites à promouvoir.
À travers les « actifs dormants » de ses friches industrielles déclassées, l’étendue des terres non agricoles de son arrière-pays et les possibilités offertes par sa partie Est dans la direction de Mostaganem et au contraire d’Alger, d’Annaba et Constantine considérées déjà comme sites bloqués, Oran a préservé toute ses chances pour une mise en mouvement qui puisse lui permettre d’assurer dans les années à venir, une émergence réussie à hauteur des défis et enjeux.
Bien heureux que cela soit ainsi, si toutefois, l’urbanisation spontanée sans âme ni référents architecturaux est mieux contrôlée, voire proscrite à jamais en tournant le dos à la démarche populiste fortement consommatrice de foncier agricole et révélatrice d’une destruction de sites et paysages. Cet objectif majeur autour duquel les Collectivités locales, l’ensemble des partenaires et acteurs essentiels (architectes, urbanistes, aménagistes, paysagistes, écologistes, sociologues ,économistes, artistes, spécialistes du patrimoine et autres) doivent être nécessairement impliqués disqualifie de fait, l’utilisation inappropriée du foncier intra-muros et suggère tout au contraire, sa réservation aux seuls équipements structurants de haut niveau qui le valoriseront au mieux.